La crise sanitaire du Covid-19 se transforme petit à petit en crise économique globale. Tous les secteurs vont être impactés, même ceux auxquels on ne pense pas forcément en premier lieu. C’est le cas de la filière des instruments de musique qui souffre durement de la fermeture des lieux de spectacle. La Chambre syndicale de la facture instrumentale (CSFI) a donc fait certaines propositions.

Limiter la baisse de pouvoir d’achat des musiciens

Le problème auquel les luthiers vont rapidement faire face, c’est la baisse de pouvoir d’achat des musiciens, leurs premiers clients, après deux mois de fermeture des salles de spectacle. La Chambre syndicale de la facture instrumentale a donc d’abord demandé que les investissements nécessaires soient faits pour permettre le plus rapidement possible la réouverture des billetteries et des spectacles.

Ensuite, la Chambre syndicale a également demandé qu’une prime exceptionnelle de 1 000 € soit accordée aux musiciens. Cette prime sera obligatoirement utilisée pour l’achat ou l’entretien d’un instrument. Certains musiciens sont actuellement obligés de se tourner vers un crédit interdit bancaire en ligne pour entretenir leurs instruments tandis que les luthiers craignent de faire faillite. Une situation inacceptable pour leur syndicat.

Relancer la production et l’activité

La CSFI a tenu à présenter ses propositions pour relancer rapidement la production d’instruments et leur vente. Pour cela, elle a commencé par proposer la mise en place de services de rendez-vous personnalisés auprès d’un luthier pour l’achat ou l’entretien d’un instrument, même en période de confinement. Elle a aussi demandé que les accordeurs de piano puissent se déplacer et obtenir l’équipement nécessaire à leur sécurité.

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La Chambre syndicale de la facture instrumentale a également attiré l’attention du gouvernement sur l’importance des exportations dans l’économie de la facture instrumentale française. Elle a donc demandé qu’une série de mesures soient prises pour que les exportations puissent reprendre le plus rapidement possible dans de bonnes conditions dès le 11 mai au plus tard.

Accompagner les fabricants pendant le confinement

Pour finir, la CSFI envisage de s’associer avec l’Institut technologique européen des métiers de la musique (Itemm). Cette école du Mans est reconnue dans le monde entier pour la qualité de sa formation dans le secteur de la facture d’instrument. Elle dispose également d’une expertise en matière de conservation, de manipulation et de désinfection des instruments que la CSFI voudrait partager avec tous les luthiers de France.

Effectivement, si les travailleurs du secteur de la facture instrumentale veulent pouvoir reprendre le travail rapidement dès la fin du confinement, ils vont devoir s’adapter à la situation. Il sera donc essentiel pour eux d’apprendre de nouveaux gestes en réaction à la situation exceptionnelle que toute la France traverse actuellement.

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